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Historique

L'histoire du PGHM de Chamonix est intimement liée avec l'histoire du secours dans la vallée, retour rapide sur les grandes lignes du secours en montagne…
Dans les années 50, le secours en montagne est assuré par la compagnie des guides, l'école nationale de ski et l'école militaire de haute montagne. En décembre 1956, un drame sera à l'origine de la structuration du secours en montagne. L'agonie de deux jeunes alpinistes, Vincendon et Henry, dans le massif du Mont-Blanc, sensibilise les gens. Ils furent les "victimes" de la non structuration, de la désorganisation, des ordres et contre-ordres des protagonistes du secours en montagne. Ainsi, le secours devient l'affaire de professionnels sous la responsabilité de la collectivité. Cette affaire a provoqué une grande émotion au niveau de la population et des pouvoirs publics témoins de ce drame.
La circulaire du 21 août 1958 impose aux Préfets l’organisation du secours en montagne. Cette réglementation rentre dans le cadre du PLAN ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) et prévoit l'élaboration d'un plan "spécialisé" de secours.
Le Groupe Spécialisé de Haute Montagne (GSHM) dénommé également la «Brigade Blanche», est ainsi créé le 1er novembre 1958. C’est la première unité de gendarmerie installée à Chamonix.

Implanté depuis 1958 dans la vallée de Chamonix et depuis octobre 2001 à Annecy.

LE SERVICE PUBLIC

Le 1er Juin 1957, la Gendarmerie détache un officier le Lieutenant PIGAGLIO, pour assurer le commandement et la direction des groupes participant aux opérations de secours, seul ou en collaboration avec d’autres organismes (guides, ENSA, EMHM). Il propose la création d’une petite unité. Ce sera le Groupe Spécialisé de Haute Montagne créé le 1er novembre 1958. Seul qualifié pour diligenter les enquêtes relatives aux accidents en montagne, il participe aux opérations de secours, centralise les alertes, il organise les liaisons opérationnelles et stocke le matériel du secours. Il se rend indispensable, assurant une permanence capable d’effectuer de nombreuses interventions. Son effectif et ses qualifications techniques se renforcent Le GSHM devient le PSHM. Il se rend indispensable, assurant une permanence capable d’effectuer de nombreuses interventions.
De la Brigade Blanche au PGHM...
Durant une période transitoire, immédiatement après la promulgation de la circulaire fondatrice du 21 août 1958, le fonctionnement du secours en montagne se fit avec le recours aux forces et corps constitués de la vallée. Ce n’est que progressivement que la « Brigade Blanche » rapidement transformée en Groupe Spécialisé de Haute Montagne, puis en Peloton Spécialisé de Haute Montagne, prit son essor. Un accompagnement de cette nouvelle unité de Gendarmerie fut assuré pendant pratiquement 10 ans. La capacité à assumer pleinement les missions de secours, en totale autonomie s’affirma au début des années 70, le PSHM devenant le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne.

LE SECOURS POUR TOUS

Sous la tutelle du ministère de l’intérieur, l’autorité est détenue par le Préfet par l’intermédiaire des plans ORSEC. Les secouristes sont recrutés dans les corps chargés de la sécurité sur le territoire : CRS, Gendarmerie et Sécurité Civile.

VERS LE PROFESSIONNALISME

Deux révolutions vont contribuer à la professionnalisation du secours en montagne: : l’utilisation intensive de l’hélicoptère à partir de 1967, puis la médicalisation dans les années 1970.
La très large majorité des secours est assurée avec l’appui des hélicoptères de la Sécurité Civile et du Détachement Aérien de la Gendarmerie. L’EC145 y a désormais remplacé la légendaire alouette III. Les équipages sont composés d’un pilote spécialisé dans le vol en montagne, et d’un mécanicien assurant les treuillages, la maintenance et la sécurité en cabine.
En cas d’urgence vitale, l’équipe est en mesure de voler de nuit au moyen d’optiques de vision nocturne.
La médicalisation des secours est apparue dans les années 70, et s’est imposée sur le terrain et dans la régulation médicale.Les médecins, personnels civils issus des Hôpitaux du Mont-Blanc, alternent les gardes en milieu hospitalier et à la Drop Zone. De là ils peuvent assurer dans des situations dégradées une prise en charge directement sur les lieux de l’accident.
Une équipe restreinte d’urgentistes, alpinistes aguerris, assure une garde 24H/24 à partir de Chamonix, toute l’année.
Le PGHM s‘appuie dans sa mission de secours sur d’autres partenaires, comme les pisteurs secouristes, les sapeurs pompiers et les sociétés de secours. Un partenariat privilégié s’est noué de longue date avec la Société Chamoniarde de Secours en Montagne. La Chamoniarde, dont l’existence est antérieure à celle du PGHM, est particulièrement impliquée dans l’action de prévention et la gestion du réseau d’alerte radio. Elle est partie intégrante du plan de secours de la Haute Savoie.

INNOVATION R&D

Les spécificités des interventions en moyenne et haute montagne nécessitent l’emploi de matériel spécialisé. En réponse à des situations vécues et des retours d’expérience, le PGHM s’est doté d’une cellule de recherche et développement. Son objectif : élaborer ou perfectionner des matériels des secours spécialisés, en s’appuyant sur les savoirs faire d’industriels et l’expérience des secouristes. Depuis sa création, et avec le soutien précieux de la Chamoniarde, la cellule R&D a contribué à la mise d’une longue liste de matériel : brancards, traîneaux, pieux à neige, treuils, outils de déblaiement, liquide déglaçant...
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